RABUDÔRU, POUPÉE D’AMOUR

Après Bienvenue en Corée du Nord et 14 Juillet, Olivier Lopez nous livre cette fable contemporaine sur un conflit social et féministe : une entreprise rachetée par un groupe japonais doit désormais fabriquer ces « poupées d’amour », étranges et troublants objets de transfert… Comment ce conflit résonne dans l’intimité d’une famille, questionne la place que nous laissons à l’éthique, à l’amour et aux convictions face au développement économique.

Nora et Thierry sont fébriles. Il et elle se préparent à devenir parents tout en s’occupant du père de Thierry, atteint de la maladie d’Alzheimer, quand l’usine de jouets qui les emploie annonce sa fermeture.

Un groupe industriel japonais rachète l’entreprise et lance la fabrication de « rabudôru » (ou poupées d’amour). Ces versions grandeur nature de la poupée Barbie, à destination des adultes, sont conçues dans un souci de réalisme parfait et troublent les sens…

Cette perspective inquiète Nora qui refuse de fabriquer ces femmes-objets et déclenche un mouvement social au sein de l’usine. Si certain·e·s salarié·e·s rejoignent son combat, d’autres au contraire entrevoient dans la rabudôru un produit révolutionnaire, voire thérapeutique, et l’espoir d’un développement économique sans précédent. À l’image de Thierry, qui s’engouffre corps et âme dans le projet de l’entreprise japonaise.

À travers le perturbant objet qu’est la love-doll, la pièce questionne la place que nous laissons à l’éthique, à l’amour et à la famille dans nos sociétés libérales.

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