VINCENT ECREPONT
ÊTRE LÀ
DE VINCENT ECREPONT
COMPAGNIE À VRAI DIRE
ACCOMPAGNÉ PAR Prima donna
FICHE ARTISTELes parents se demandent toujours s’ils ont été de bons parents mais nous, nous demandonsnous si nous sommes de bons enfants ? Quand les nôtres vieillissent, que faire s’ils sont confrontés à la perte de mémoire ou d’autonomie ? S’il est une question qui nous concerne tous, c’est bien celle du vieillissement de nos proches. Dans quelles conditions nos parents vivront-ils leurs dernières années ? Où et comment ?
A travers une forme résolument ludique, c’est cette question de la relation entre « aidant » et « aidé » qu’aborde Être là. Parce ce qu’à mon sens le théâtre se doit de mettre des mots sur les sujets d’aujourd’hui trop souvent passés sous silence, c’est bien de cette question pleinement sociétale dont s’empare mon prochain texte. L’écriture s’inspire de témoignages recueillis pendant trois années au pôle gérontologie du CH de Beauvais dans le programme mis en place conjointement par la DRAC et l’ARS.
Le texte s’articule sur 3 histoires de vie portées par 2 comédiennes et 1 comédien d’une cinquantaine d’années. A chacune des 3 histoires, les comédiens de cette partition à 3 voix s’intervertissent les rôles de la personne âgée en perte de mémoire ou d’autonomie, de son « référent » familial (son époux ou épouse, son frère ou sa sœur, son fils ou sa fille, etc…) et de son « référent » hospitalier (l’infirmier, l’aide-soignant(e), le cadre de santé, etc…).
La mise en scène de cette création s’envisage dans une oscillation entre incarnation et distanciation : les comédiens jouent ensemble une situation fictive – car il s’agit bien de jouer – puis reviennent entre certaines séquences à leur statut de comédiens pour s’interroger entre eux avec humour sur la façon dont cette fiction a interagi sur leur histoire de vie familiale personnelle.
Le projet s’élabore également dans un format nomade dont la scénographie et le dispositif lumières se réfléchissent en totale autonomie. L’idée est bien de donner à voir cette forme légère non seulement sur un plateau de 5 à 10 mètres d’ouverture mais également dans un équipement tel qu’une bibliothèque, un centre social, un centre hospitalier ou une maison de retraite.
LE PROJET SCENOGRAPHIQUE se fonde sur l’idée de troubler les spectateurs dans leur ressenti, tout comme les personnes atteintes de troubles de la mémoire ne savent plus reconnaître le passé du présent ou faire la distinction entre le réel et le rêve.
– Juxtaposition d’éléments réels (de vrais objets) avec des représentations imprimées (photos de lieux imprimées en grand format).
– Dialogue d’éléments de technique (pieds de micro, échelles de lumière, projecteurs au sol) avec des éléments de mobilier des maisons ou appartements dans lesquels les personnages vivent ou ont vécu (fauteuil, table de chevet, commode…).
– Juxtaposition de lieux collectifs (CH, EHPAD, etc..) et de l’intime (chambre, cuisine, etc..) qui nous plongeraient dans un sentiment étrange de mélange d’époques et de lieux.
Seraient ainsi mis en présence leur présent et les traces des lieux qui ont marqué leur vie. Comment reconnaître le vrai du faux ? Est-ce que le vrai serait nécessairement ce que l’on vit au présent ?
Le projet de mise en scène repose sur le désir d’universaliser l’intime de ce propos tout comme le désir de fuir le pathos de ces situations abordées dans l’écriture avec autant d’humanité que d’humour. Avec ses jeux de combinaison entre solo, duo et trio, la structure de ce texte détermine un devenir-parole qui oscille entre sourires et émotions.
Aucune leçon à donner, juste une invitation à penser avec légèreté l’à-venir des nôtres.
ÊTRE LÀ
Écrit et mis en scène VINCENT ECREPONT
Avec
Céline Bellanger
Véronic Joly
Sylvain Savard
Collaboration artistique
Laurent Stachnick
Scénographie
Caroline Ginet
Création costumes
Fabienne Desflèches
Création lumière et régie générale
Benoît André
Création sonore
Christine Moreau
Regard Chorégraphique
Dominique Martinelli, Catherine Dreyfus
Création vidéo
Guillaume Junot
Conception graphique affiche
Anne Martiréné
Administration / Production /
Anaïs Wolff
Ce texte a reçu d’une bourse d’écriture décernée par la Région Hauts-de-France. Son écriture a débuté lors d’une résidence d’écriture à DSN, Dieppe Scène Nationale.
Crédit photo
Ludovic Leleu
Texte publié aux Solitaires Intempestifs
MENTIONS DE PRODUCTION
Production
Compagnie à vrai dire, Comédie de Picardie à Amiens
Coproduction
avec Le Palace-Service Culturel de Montataire
En partenariat
avec le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Hauts-de-France, la Région Hauts-de-France, le Conseil départemental de l’Oise et la ville de Beauvais.
Accueil en résidence
Maison de la Culture de Nevers Agglomération – MCNA
Avec le soutien
du Théâtre de la Jacquerie
de la SPEDIDAM
et de l’ADAMI
EXTRAITS DE PRESSE
Ecrepont est un auteur à l’œuvre très personnelle, mais aussi quelqu’un qui aime observer la réalité de près avec une tendresse doublée de l’humour nécessaire /… Le changement permanent de focale, où se conjuguent l’habileté et l’humanité (un mélange rare) est un vertige qui invite à mieux aimer et à mieux comprendre. Le cœur se serre face à ces séquences d’errances immobiles, à ces fenêtres sur cour où le monde de la vieillesse cesse d’être clos. C’est un anti-documentaire, où la réalité recomposée par le théâtre nous touche de plein fouet.
Gilles COSTAZ – Webthea
Une pièce touchante sur la vieillesse. Faire rire et faire réfléchir sur des sujets de société, c’est un des talents du metteur en scène Vincent Ecrepont. Sa mise en scène ingénieuse prouve qu’il parvient à transposer au théâtre des thématiques parfois difficiles. Être là frappe le spectateur en pleine tête.
Eric BOTREL – Le courrier picard
Quand la fin de vie se joue sur scène. Que faire si nos parents sont confrontés à la perte de mémoire ou d’autonomie ? Pour tenter d’y répondre, le metteur en scène s’est inspiré de témoignages recueillis pendant 3 ans au pôle Gérontologie de l’Hôpital de Beauvais.
Patrick CAFFIN – Le Parisien
Bouleversant, juste et profondément humain. Au plus près des émotions, cette création secoue et fait écho en chacun de nous à ce qu’il a vécu, vit ou à ce qui l’attend…/… Si Être là nous bouleverse autant, c’est peut-être parce que l’enfant que nous avons été est toujours présent et que nous sommes toujours les enfants de nos parents… et que cette pièce nous renvoie à la question de notre propre vieillissement.
Béatrice BONNEVILLE-HUMANN – Le Journal du Centre
Si Vincent Ecrepont choisit des sujets la plupart du temps difficiles et tabous, il réussit avec sa nouvelle pièce Être là, ce petit miracle de créer des moments théâtraux conjuguant une large palette de sentiments, de l’émotion au rire, de la colère au pardon.
Patricia HAUTE-POTTIER – L’observateur du Beauvaisis
L’écriture restitue les doutes mais aussi les moments de bonheur, car être vieux, c’est encore être vivant. Mais différemment. Le jeu subtil des comédiens donne leur épaisseur aux personnages chez lesquels ne sont jamais absents la colère, le désarroi ou l’humour…/.. Avons-nous été de de bons parents ou de bons enfants ? L’essentiel, finalement n’est-il pas d’être là, même tard ?
Christian KAZANDJIAN – La grande parade.fr
Sur un sujet, qui aurait pu n’être que grave, Vincent Ecrepont nous entraîne avec intelligence dans des scènes pleine de vie qui alternent entre sourires et émotions. Pas de pathos mais de l’humanité et de l’humour.
Micheline ROUSSELET – Web SNES
Cette entreprise sociologique aborde la question du vieillissement – thème peu glamour et presque tabou – sous une forme ludique. C’est un succès au plateau grâce au talent aguerri de comédiens au jeu juste, plein d’humilité et de précaution.
Véronique HOTTE – Hotelloblog
Être là, simplement, quoi de plus naturel… mais savoir vivre, savoir vieillir, savoir mourir, rien de plus difficile ! De ces interrogations qui peuvent paraître métaphysiques, Vincent Ecrepont en fait un spectacle des plus vivants et des plus remuants… et pas seulement sur scène. C’est dense mais traité sans pathos et avec une sensibilité qui sonne juste. Il en ressort une pièce qui interroge avec talent notre société.
Michèle COHEN – Théâtre Dmpdv.fr
Dans un décor sobre, trois comédiens livrent une prestation remarquable en jouant plusieurs rôles. Ces scènes poignantes sont ponctuées d’échanges pleins d’humour entre les interprètes qui apportent de la légèreté à l’ensemble. Bouleversant !
Claire MOURAC – La Vie