
HÉLÈNE SOULIÉ
MADAM
Manuel d’Auto Défense à Méditer
Création 2017 – 2020
Création et territoires
ACCOMPAGNÉE PAR LA GESTION DES SPECTACLES
FICHE ARTISTE
MADAM – Manuel d’Auto Défense À Méditer
C’est une oeuvre inédite, un manifeste philosophique, une aventure théâtrale passionnante.
MADAM – Acte artistique anthropologique queer
C’est le carnet de voyage, en six épisodes, de la metteuse en scène Hélène Soulié, qui partage avec bonheur et insolence ses questionnements sur le féminisme, le sexisme, le patriarcat, le capitalisme, et la construction de nos identités…
Accompagnée sur chaque épisode par une autrice, une actrice et une anthropologue, elle va à la rencontre de femmes de toutes origines qu’elle identifie comme pionnières et trouble-fêtes, et met en scène les voix de ces combattantes du quotidien, et celles de chercheuses emblématiques qui n’ont de cesse d’interroger la société et la place que celle-ci leur accorde.
MADAM – Six épisodes
A entrées multiples, le manuel est constitué de six épisodes conçus pour être présentés en solo, duo, quatuor, sextuor, sur une soirée ou tout au long de la saison, en salle, ou dans des lieux non dédiés.
MADAM – Édition
Lorsque les six épisodes seront créés, sera éditée le manuel préfacé par Hélène Soulié et l’ethnographe Loréna Favier, composée des textes des autrices, de ceux des expertes, et de photos réalisées lors des immersions sur les territoires.
MADAM – Projet innovant
Le projet promeut le renouvellement des dramaturgies contemporaines, et suscite par son caractère innovant l’émergence de nouvelles écritures théâtrales.
Il permet également une implication, un relai, et des rendez-vous avec le public tout au long de la saison. Les financements mobilisés pour la mise en oeuvre du projet, sont à son image : croisés.
MADAM#1
MADAM#1
Est-ce que tu crois que je doive m’excuser quand il y a des attentats ?
Pour créer ce chapitre, nous sommes allées à la rencontre de femmes de la communauté musulmanes, et plus spécifiquement de féministes musulmanes à Rennes. L’objectif était de visibiliser ces femmes, de leur donner la parole, et de saisir qu’elles étaient les stratégies qu’elles mettaient en œuvre pour répondre des agressions et violences auxquels elles doivent faire face quotidiennement. Violences dues à leur appartenance religieuse. Ce chapitre s’ouvre sur un questionnement sur la tolérance, et se poursuit sur un questionnement sur le racisme, l’islamophobie, et finalement le terme de « laïcité ».
Marine Bachelot N’Guyen est autrice associée à ce chapitre. Hanane Karimi, chercheuse en sciences sociales, est présente au plateau au côté de l’actrice Lenka Luptakova.
Le chapitre a été créé en avant première le 3 juin 2017 aux ateliers du Vent à Rennes.
MADAM#2
MADAM#2
FAIRE LE MUR Ou comment faire le mur sans passer la nuit au poste ?
Pour créer ce chapitre, nous sommes allées à la rencontre de graffeuses et street artistes à Nîmes, Sumène, Montpellier, et Marseille.
Dans cet art illégal, noctambule et marginal, entre béton et bitume, les femmes ont quelque chose à dire, quelque chose à prendre. Dans cet espace urbain (espace d’oppression multiple et patriarcal de base), le graff est un geste d’affirmation. Une prise de pouvoir éphémère qui vient déborder les aplats gris de la mégalopole.
Graffer c’est sortir du cadre. C’est voir en grand. C’est EXAGÉRER. C’est colorier la ville, en faire un terrain de jeu, c’est l’habiter. C’est attirer les regards sur les murs, la peau des villes, sans être vue. C’est jongler avec les codes. Flouter les normes. Les transgresser. Se travestir. Performer le genre. Et gagner des territoires. À une époque, où l’espace public se rétrécit, où l’on n’habite plus la ville, où une crainte de « l’autre » s’installe, les graffeuses nous encouragent à sortir, à prendre place, qui que l’on soit, dans la cité.
Marie Dilasser est autrice associée à ce chapitre interpérété par Mounya Boudiaf et l’experte Eloise Bouton.
Le chapitre a été créé le 20 octobre 2018 au Carré d’Art en collaboration avec Le Périscope à Nîmes.
MADAM#3
MADAM#3
SCOREUSE
Parce que tu ne peux que perdre si tu n’as rien à gagner.
Constatant que les médias et le discours commun se focalisaient toujours sur les échecs des femmes, plutôt que sur leurs victoires, j’ai décidé d’aller rencontrer des femmes dont le métier même est de gagner. De marquer des points. Et rendez-vous a été pris avec les sportives professionnelles du BLMA (Basket Lattes Montpellier Agglomération).
L’usage que nous faisons de notre corps façonne notre façon d’être au monde. Comme l’usage que nous faisons de la parole, de la langue, nous façonne. Le corps et la langue sont ce qui nous définit, nous structure.
Le corps des femmes et les usages de la langue sont des arènes, espaces d’empoignements politique de notre temps, qui mettent à jour le sexisme qu’on nous inculque, qu’on nous rabâche : « Le masculin l’emporte sur le féminin »… Le sujet n’a rien d’anecdotique. Le patriarcat veut faire taire les femmes, les faire disparaître. Revendiquer la visibilité dans la langue, montrer des corps de femmes émancipés de leur condition, c’est transgresser les normes, c’est (enfin) exister.
Un chapitre écrit par Mariette Navarro, joué par Lymia Vitte et l’historienne Eliane Viennot, et créé le 1er février 2019 au théâtre Jacques Coeur à Lattes.
MADAM#4
MADAM#4
Je préfère être un cyborg qu’une déesse
Il y a quelques années déjà. C’était en 2013. Il y a quelques années, tu t’étais mise à faire des petites vidéos, des vidéos comme ça, comme un moyen, un moyen pour faire entendre des mots. Leur caractère simple et direct a fait son petit effet, jamais tu n’avais été autant «partagée». Tu as été la première surprise. Et tu t’es dis : « whoua, le pouvoir de l’image, le pouvoir de la toile pour faire passer des messages. »
Solenn Denis
Le clitoris est le lien direct vers la matrice…
Et, “je préfère être une cyborg qu’une déesse”.
Cette phrase, est la dernière du Manifeste Cyborg de Donna Haraway.
Donna Haraway – pionnière du cyber féminisme, philosophe, biologiste, primatologue, et conteuse hors pair – nous invite à fabuler…
À tisser des liens, sinueux, entre la théorie et la fiction.
À formuler d’autres possibles, politiques et poétiques, pour le monde à venir.
À nous saisir, des possibilités d’émancipation offertes par les technosciences et les puissances de l’imaginaire, et à sortir d’une vision essentialiste, phallocentrée, anthropocentrée, du monde et de nos identités.
Comment ?
En racontant des histoires alternatives…
« Il nous faut inventer de nouveaux récits ».
Des récits trouble-fêtes « qui dérangent l’ordre des choses et les hiérarchies de la parole ». Des récits créateurs, « portés par de nouveaux corps, de nouveaux narrateurs humains et non-humains, de nouveaux possibles surtout, qui fabriquent un avenir conscient fait d’alliances, de soins et de secrets ».
Humain.e.s-machines-animaux, bienvenu.e.s dans la matrice de MADAM#4.
Mets ta ceinture Alice et bon voyage au pays des merveilles.
En cours de production 2019-2020 : Création les 08 et 09 octobre 2020, Théâtre Jean Vilar – Montpellier.
MADAM#5
MADAM#5
Le titre est emprunté au roman La dame de la mer1 d’Anita Conti. Pionnière et immense océanographe, Anita Conti a vécu cinq mois à bord d’un chalutier de la Grande-pêche sur les bancs de Terre-Neuve. Anita Conti est aussi quelqu’un qui, dès l’aube, a eu une vision aiguisée du monde de la pêche. Monter en 1936 dans un bateau de pêche, aller au contact de la mer dans des conditions très difficiles, c’était incroyable. Et que nous dit-elle ? « Les Grands Bancs de Terre-Neuve ne sont plus ce qu’ils étaient, les morues disparaissent, on ne peut pas continuer à ce rythme-là. » C’est probablement une des premières personnes qui a vu sur le terrain et qui a écrit : « Attention, la mer n’est pas inépuisable. »
Pour créer ce chapitre, nous irons à la rencontre des femmes marins et de pêcheuses.
La pêche est une activité humaine très ancienne dont la pratique remonte à environ 40 000 ans. Nous étudierons le rôle social de ces femmes pourvoyeuses aujourd’hui dans la société, au regard des sociétés préhistoriques. Nous nous intéresserons aussi aux enjeux écologiques de la pêche.
Pour écrire ce chapitre, Claudine Galéa sera invitée. Sur scène l’actrice Thalia Otmanetelba accompagnée par Christine Cohen, philosophe et historienne spécialiste de l’histoire de la paléontologie et des représentations de la Préhistoire.
1La dame de la mer – Anita Conti – Editions Revue Noire – 2002
en cours de production 2019-2020 – Coproduction La Scène Nationale de Sète

En réparation pour quelques temps au bout du port de Camaret, le Louise-Michel est un bateau de sauvetage indépendant qui interviendra dans les eaux internationales.
MADAM#6
MADAM#6
Et j’ai suivi le vent…
« Cent brebis pour commencer c’est un petit troupeau. Cent brebis pour inaugurer une nouvelle façon d’aimer le monde, d’en avoir l’usage, d’y user son corps et son désir. »
Bergère des collines – Florence Robert – Biophilia | Editions Corti
Apprendre à devenir bergère au cœur d’une montagne hostile mais vaste, ample. Etre bergère.
Trouver sa voix. Sa voie.
Parler brebis. Parler chien.ne.
Observer les aigles.
S’apprivoiser à la nature, à la terre.
S’armer de courage et d’instinct.
Prendre le chemin des champs et des forêts.
Sortir des radars.
Emprunter les dénivelés, et s’aventurer sur les crêtes.
Vivre avec le troupeau, les ours, les loups, le soleil et la nuit.
Marcher.
Se fondre dans le paysage.
Poétique, thérapeutique, éco-féministe, utopiste,
ce dernier épisode de MADAM interroge la façon qu’on a dans la modernité,
de séparer les différentes dimensions de l’existence comme celles du monde.
Et nous invite, armé.e.s de nos de nos culs, de nos griffes, de nos cornes, et de nos crocs,
à cisailler les légendes impérialistes,
pour découvrir un pâturage commun où l’on médite sur ce qui nous unie,
ce qui nous relie,
et sur la possibilité de donner un nouveau sens à nos vies,
et de laisser advenir de nouveaux récits.

MADAM
Manuel D’auto Défense À Méditer
Durée 1h + débat public après la représentation
Conception & mise en scène
HÉLÈNE SOULIÉ
MARIE DILASSER,
MARIETTE NAVARRO,
SOLENN DENIS,
MAGALI MOUGEL,
CLAUDINE GALÉA
MOUNYA BOUDIAF,
LYMIA VITTE,
CLAIRE ENGEL,
THALIA OTMANETELBA,
MARION COUTAREL
Loréna Favier
Eloise Bouton,
Eliane Viennot,
(en cours)
MADAM#1
EST-CE QUE TU CROIS QUE JE DOIVE M’EXCUSER QUAND IL Y A DES ATTENTATS ?
Durée 1h15
Conception, texte vidéo & mise en scène
HÉLÈNE SOULIÉ
Texte
MARINE BACHELOT NGUYEN
Regard anthorpologique
LORÉNA FAVIER
Avec
LENKA LUPTAKOVA
et la chercheuse
HANANE KARIMI
Lieux partenaires pour la constitution des chapitres :
Madam#1
Les Ateliers du Vent – Rennes
MADAM#2
FAIRE LE MUR
Conception & mise en scène
HÉLÈNE SOULIÉ
Texte
MARIE DILASSER
Avec
MOUNYA BOUDIAF
et la chercheuse
ÉLOÏSE BOUTON
Vidéo
MAÏA FASTINGER
Regard sociologique
LORÉNA FAVIER
Lieux partenaires pour la constitution des chapitres :
Madam#2
Le Périscope – Nîmes. Avec le soutien du Théâtre de la Reine Blanche – Scène des arts et des sciences (Paris), remerciements à Nanterre-Amandiers, Centre dramatique national.
MADAM#3
SCOREUSE
Conception & mise en scène
HÉLÈNE SOULIÉ
Texte
MARIETTE NAVARRO
Avec
LYMIA VITTE
et la chercheuse
ELIANE VIENNOT
Vidéo
MAÏA FASTINGER
Lieux partenaires pour la constitution des chapitres :
Madam#3
Théâtre Jacques Coeur – Lattes, Remerciements à Nanterre-Amandiers, Centre dramatique national
MADAM#4
JE PRÉFÈRE ÊTRE UN CYBORG QU’UNE DÉESSE
Conception & mise en scène
HÉLÈNE SOULIÉ
Texte
SOLENN DENIS
Avec
CLAIRE ENGEL
et la chercheuse
en cours
Vidéo
MAÏA FASTINGER
Regard sociologique
LORÉNA FAVIER
MADAM#5
QUELQUE CHOSE QUI VAUT MIEUX QUE SOI
Conception & mise en scène
HÉLÈNE SOULIÉ
Texte
CLAUDINE GALÉA
Avec
THALIA OTMANETELBA
et CLAUDINE COHEN
Vidéo
MAÏA FASTINGER
Regard sociologique
LORÉNA FAVIER
MADAM#6
ET J’AI SUIVI LE VENT…
Conception & mise en scène
HÉLÈNE SOULIÉ
Texte
MAGALI MOUGEL
Avec
MARION COUTAREL
et en cours
(sous réserve)
Vidéo
MAÏA FASTINGER
Regard sociologique
LORÉNA FAVIER
MENTIONS DE PRODUCTION
Production
EXIT
Coproductions
Les Ateliers du Vent – Rennes, Le Périscope – Nîmes, Théâtre Jacques Coeur – Lattes, Théâtre Jean-Vilar – Montpellier, Scène nationale de Sète, Le POC – Alfortville, Domaine d’O – Montpellier…
Partenaires
Théâtre de l’Aquarium – Paris, Théâtre Ouvert – Centre National des écritures Dramatiques – Paris, La Maison des métallos – Paris, le Carré d’art – Nîmes, Le Sillon, scène conventionnée – Clermont l’Hérault, la Faïencerie – Creil, Le Théâtre de la Reine Blanche, scène des Arts et des Sciences – Paris, Saison Résurgence – Lodève, Théâtre des Amandiers – Nanterre
de la Direction Générale de la Création Artistique (compagnonnage autrices), la SACD, la DRAC Occitanie (Politique de la Ville et Mission Égalité), la Direction Régionale aux Droits Des Femmes, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale de l’Hérault,
La compagnie remercie vivement l’ensemble des femmes rencontrées sur les territoires pour le temps qu’elles ont su nous accorder, ainsi que toutes les associations relais qui nous soutiennent dans l’élaboration de ce projet.
INTERVIEWS
LIENS ET TELECHARGEMENTS
CONTACTS
JESSICA RÉGNIER
+33(0)6 67 76 07 25
j.regnier@lagds.fr